Déploiement territorial d'AD-In

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L'objectif et la méthode d'AD-In

Pour contribuer à la réduction des inégalités sociales de sante, le projet franco-belge « Alimentation durable inclusive (AD-In) » crée, au départ de territoires-pilotes belges et français, une communauté transfrontalière de pratiques qui favorise l’accès de tous à une alimentation durable.

 

Pour ce faire, AD-In teste, évalue et ajuste son déploiement au sein de 5 territoires-pilotes belges et français : la Région d’Audruicq, la Région de Charleroi, le Douaisis, 6 communes frontalières du Parc Naturel Transfrontalier du Hainaut et Binche.

 

Ce déploiement s’opère en 2 étapes principales :

  • Une phase de mobilisation des acteurs de territoire (≈ 6 mois) via la co-construction et la présentation d’un diagnostic de territoire permettant de mieux connaitre les forces et faiblesses du territoire sur lequel AD-In intervient et de repérer et mettre en réseau les forces-vives en présence

  • Une phase de déploiement d’un programme d’actions concrètes avec ces forces-vives (≈ 12 mois), en adéquation avec les besoins et possibilités spécifiques du territoire : ex. formations-actions pour les acteurs-relais, défis alimentaires avec des citoyens, mise en réseau d’ambassadeurs de l’alimentation durable, réflexion sur l’aide alimentaire ou encore sur la conception d’une maison de l’alimentation durable.

 

A cette expérimentation de terrain, AD-In allie un processus évaluatif continu et assure un travail de capitalisation et de modélisation des démarches encourageant la mise en place de politiques alimentaires territoriales pérennes et des  outils de gouvernance adaptés à la réalité des territoire, associant un grand nombre d’acteurs et notamment des décideurs politiques et des citoyens en difficulté d’autonomie alimentaire.

La recherche d’une transversalité de l’alimentation durable participe à l’implantation d’une dynamique. Notre regard porté sur les territoires AD-In nous a permis de constater que différents éléments sont variables mais indispensables : les portes d’entrée (économique, sociale, culturelle, environnementale, de santé) sont exploitées. Les outils (PAT, Pacte de Milan…), le cadre institutionnel et législatif (l’articulation des différents niveaux de pouvoir en France et en Belgique, la répartition des compétences politiques), les instances de gouvernance (Conseil de Politique Alimentaire) et les acteurs mobilisés (élus, secteur associatif, secteur public…).

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Carte CCRA

La Région d'Audruicq

Brève description du territoire :

 

Située sur le littoral du Pas-de-Calais, la Communauté de communes de la Région d’Audruicq (CCRA) regroupe 15 communes et compte près de 27 000 habitants. Elle se caractérise par une faible densité de population (122 habitants/km²) et un territoire agricole important (72,7 % de l’ensemble du territoire). A l’instar des autres zones rurales de la Région des Hauts de France, la CCRA semble moins touchée par le risque de fragilité sociale que les unités urbaines de la même Région (taux de chômage de la CCRA de 13,7 % contre 16,5 % pour l’ensemble de la Région des Hauts de France, un taux de pauvreté de 14% pour la CCRA contre 18,2% pour la RHF).

 

Intercommunalité rurale, la CCRA s’est intéressée depuis une vingtaine d’années à la question alimentaire et agricole. Dans ce cadre, elle initie et/ou soutient diverses initiatives autour de la question du manger local et des circuits courts et ce, tant pour le bien-être des habitants que pour le développement économique de son territoire. Bon nombre de ces actions concernent également des publics plus fragiles.

Depuis juin 2018, elle dispose d’un projet alimentaire territorial appelé « La Boucle alimentaire vertueuse ».

 

Pour plus d’information sur ce territoire, vous pouvez consulter le diagnostic d’Audruicq ou sa synthèse.

 

Visuel (à venir) : Infographie du déploiement d’AD-In sur la Région d’Audruicq

 

Brève description de la dynamique alimentaire territoriale et du déploiement d’AD-In sur le territoire :

 

La CCRA dispose depuis juin 2018 de son projet alimentaire territorial (PAT) baptisé « La Boucle alimentaire vertueuse ». Celui-ci est le fruit d’un processus initié dans les années 90, en investissant plusieurs portes d’entrée : agriculture – économie locale et patrimoine – culture – tourisme.

En effet, la question de l’alimentation y a été abordée – sans en avoir une conscience particulière, voici 20 ans. A l’époque, il s’agissait d’animer le territoire et de faire émerger un projet de développement local.

Il en est tout d’abord ressorti une volonté de valoriser les savoir-faire alimentaires. Bien que le tissu agricole de la région d’Audruicq produise essentiellement des céréales et pommes de terre pour l’exportation, le territoire compte un certain nombre d’agriculteurs qui font de la transformation et de la vente à la ferme ainsi que des artisans charcutiers, boulangers, pâtissiers ..., lesquels ont été associés aux travaux de la collectivité.

Autre levier intéressant pour le territoire : la chicorée et l’histoire de ses sècheries. En effet, le Littoral dont fait partie la Région d’Audruicq est un grand producteur de racines de chicorée à café. La revalorisation de ce produit a permis d’enclencher une nouvelle dynamique tant au niveau patrimonial (travail sur l’histoire de la chicorée dans la région), culturel  (spectacle contemporain sur le sujet) qu’économique (produits dérivés à base de chicorée créés par les entreprises locales).

 

Vers 2009-2010, les élus ont souhaité « rafraichir » le projet de territoire, sur base d’une intuition : celle de l’amorce d’un mouvement sur le territoire autour de la question alimentaire, avec le souhait de rapprocher les producteurs des consommateurs. Cette intuition va, au travers de plusieurs circonstances, rapidement se transformer en action politique par le biais d’un projet appelé « Ecopôle alimentaire ».

 

L’Ecopôle alimentaire est le fruit d’une rencontre entre la collectivité et le monde de l’économie sociale et solidaire. La collectivité a voulu donner les moyens à des acteurs de ce secteur (ex. structure d’insertion par le maraichage bio) pour amplifier la dynamique alimentaire territoriale. Concrètement, la collectivité a acquis un ensemble foncier de 15 hectares et investi dans la rénovation de bâtiments qu’elle a mis à disposition d’acteurs de l’économie sociale et solidaire (2011). En contrepartie, ceux-ci ont déployé sur ce site toute une série d’outils collectifs (ex. conserverie, légumerie ...) au bénéficie du territoire et d’un périmètre plus large.

Malgré des interrogations de la part du monde agricole traditionnel, le pari de s’associer à un nouveau type d’opérateurs porte ses fruits : une dynamique se crée autour de ce lieu et une quarantaine d’emplois ont été créés sur le territoire Dunkerque-Calais.

 

Parallèlement, la question de l’alimentation est devenue le fil rouge de l’action de la collectivité dans toutes ses dimensions, y compris santé. Le travail sur l’offre alimentaire a ainsi été complété par un travail sur la demande. Ce travail, mené avec un grand nombre d’acteurs du territoire, vise à questionner les habitants sur leurs habitudes de vie et à les amener à intégrer concrètement les messages santé dans leurs habitudes quotidiennes. Cela s’est notamment fait via le programme « Vivons en forme », mené avec la collaboration de l’éducation nationale.

 

Différentes initiatives sont par ailleurs mises en place pour rapprocher le consommateur du producteur, en s’appuyant sur une dimension plaisir et la culture. Ainsi, outre la création d’une plaquette de présentation des producteurs et l’organisation d’un marché, ce rapprochement se fait aussi au travers d’un festival de théâtre à la ferme qui permet la découverte et l’échange entre le producteur et le mangeur. La CCRA organise également un concours du « meilleur sandwich », qui favorise le dialogue parent-enfant sur l’alimentation. Un travail autour des potagers et du plaisir de jardiner est également mené, en s’appuyant notamment sur l’opération nationale « Rendez-vous au jardin » avec l’ouverture, chaque année, d’une dizaine de jardins privés permettant la discussion et l’essaimage de bonnes pratiques.  Une compagnie artistique, en résidence dans l’espace dédié à la culture de l’Ecopôle alimentaire (« La Grange »), qui traite de manière contemporaine les changements dans la façon de se nourrir depuis l’après-guerre, s’ouvrira l’an prochain sur d’autres cultures alimentaires et ce, toujours dans une approche d’éducation populaire.

 

Ce fil rouge de l’action de la CCRA intègre également la notion d’accessibilité, raison pour laquelle le Centre Intercommunal d’Action Sociale de la Région d’Audruicq s’est engagé dans le projet AD-In. Après avoir testé différentes actions en la matière (ateliers-cuisine avec des bénéficiaires du RSA, école des consommateurs ...), il s’agissait de savoir si ces initiatives créaient durablement les conditions de changement de pratiques, de questionner et bousculer si nécessaire les façons de faire. La CCRA a notamment interrogé le secteur de l’aide alimentaire et, suite à cette investigation, envisagé des alternatives situées dans le vaste champ existant entre l’aide alimentaire et l’autonomie totale.

 

L’enjeu toutefois est de pouvoir inscrire ces alternatives dans la durée, de développer un système alimentaire stable dans le temps qui revisite le rôle et l’action de la collectivité au travers de son CIAS. C’est l’ambition de l’opération appelée « La Boucle alimentaire vertueuse », nourrie par le cheminement opéré dans le cadre d’AD-In. L’idée est de permettre à ceux qui souhaitent produire, transformer et/ou cuisiner de pouvoir le faire. Pour les publics vulnérables, il s’agit de développer une approche libre et non différenciée (activités ouvertes à tous). Pour ce faire, la « Boucle alimentaire vertueuse » s’inspire de pratiques collaboratives des systèmes d’échanges locaux favorisant le développement local. Bref, la « Boucle alimentaire vertueuse », c’est « un pied dans le social, un pied dans l’économie, la tête dans l’environnement et les deux pieds sur le territoire » ! Reconnu comme PAT, ce projet va à présent être opérationnalisé.

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Carte Charleroi

Charleroi

Brève description du territoire :  

 

Première ville wallonne en termes d’habitants (202.182 en 2016), Charleroi se caractérise par une très forte densité de population et des indicateurs sociaux, économiques et sanitaires défavorables comparés au reste du Hainaut et a fortiori de la Région wallonne : faibles revenus moyen et médian, taux de chômage et de bénéficiaires du revenu d’insertion sociale importants (respectivement 25 % et 5 %), très faible niveau de cohésion sociale, taux de mortalité élevé. Le territoire de Charleroi est essentiellement urbain et présente de nombreuses friches industrielles et peu d’exploitations ou de surfaces agricoles actives.

 

Bien que le territoire de Charleroi soit profondément urbain – limitant les possibilités de production agricole locale – et que les indicateurs sociaux, économiques et sanitaires dressent un tableau plutôt pessimiste, on note qu’une série de projets ont déjà pu voir le jour, à la fois au sein du secteur associatif, auprès des citoyens ou encore des services publics.

Le 25 juin 2018, la Ville de Charleroi a signé le Pacte de politique alimentaire de Milan.

 

Pour plus d’information sur ce territoire, vous pouvez consulter le diagnostic de Charleroi ou sa synthèse.

 

Visuel (à venir) : Infographie du déploiement d’AD-In sur Charleroi – Courcelles

 

Brève description de la dynamique alimentaire territoriale et du déploiement d’AD-In sur le territoire :

 

A Charleroi, des  initiatives en matière d’alimentation durable sont portées depuis quelques années par divers acteurs : le dispositif Charleroi Ville Santé (avec une porte d’entrée santé) (ex. Plat Net Santé, réseau JAQUADY) ,  le CPAS au sein notamment de ses Espaces Citoyens (ex. ateliers cuisine, journées thématiques) (avec une porte d’entrée cohésion sociale et santé) et plus récemment, l’associatif (avec une porte d’entrée économie / circuits-courts (ex. supermarché coopératif Coopéco et le projet de ceinture alimentaire).

 

Au regard de cette configuration et en l’absence d’équivalent au Projet alimentaire territorial français, les partenaires d’AD-In ne disposaient pas d’un interlocuteur bien identifié sur ce territoire. C’est pourquoi nous avons créé un dispositif de concertation spécifique qui réunissait tous les acteurs désireux de s’inscrire dans une dynamique de réflexion sur le développement de l’alimentation durable inclusive à Charleroi.

Parallèlement à cette démarche de concertation portée par les partenaires AD-In, un forum a été organisé par la Ville de Charleroi fin 2017 dans le cadre du label « Charleroi Ville Santé ». De ce forum a découlé la mise en place d’un groupe de travail « alimentation-santé-environnement ».  

Ces 2 dispositifs – concertation AD-In et Groupe de travail de Charleroi Ville Santé - ayant des objectifs communs autour de l’alimentation durable, les acteurs ont choisi de les fusionner, ce qui a constitué une opportunité pour décloisonner davantage les secteurs et de poursuivre la concertation territoriale en la matière au-delà du projet AD-In.  

Ce groupe a élaboré un Plan Alimentation carolo et l’a soumis aux instances décisionnelles de Charleroi début 2019.

Rappelons que le 25 juin 2018, Charleroi a signé le Pacte de politique alimentaire de Milan.

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carte douaisis

Le Douaisis

Brève description du territoire :

 

Située dans le Département du Nord, la Communauté d’agglomération du Douaisis (CAD) regroupe 35 communes et compte environ 150 000 habitants. Intercommunalité périurbaine, elle se caractérise par un centre urbain densément peuplé, entouré de zones plus rurales au nord et au sud. 54 % de la surface totale de la CAD est occupée par des exploitations agricoles, contre 70 % dans le Département du Nord. Les indicateurs socio-économiques (taux de pauvreté, taux de chômage, taux de RSA) de la CAD montrent une fragilité d’une part plus importante de sa population, comparée à celles du Département du Nord et de la Région des Hauts-de-France.

 

Intercommunalité périurbaine, la CAD mobilise depuis une dizaine d’années les acteurs locaux autour de l’agriculture et de la question alimentaire. Les processus participatifs initiés par la CAD ont débouché sur trois programmes d’actions, lesquels ont été intégrés dans le Projet Alimentaire Territorial de la CAD, officiellement reconnu depuis 2017 par le Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Forêt. Bon nombre d’actions menées sur le territoire concernent également des publics plus fragiles grâce notamment à l’action des centres sociaux et autres associations du territoire, plusieurs de ces initiatives étant soutenues par la collectivité territoriale.

 

Pour plus d’information sur ce territoire, vous pouvez consulter le diagnostic de Douai ou sa synthèse.

 

Visuel (à venir) : Infographie du déploiement d’AD-In sur le Douaisis

 

Brève description de la dynamique alimentaire territoriale et du déploiement d’AD-In sur le territoire :

 

La Communauté d’agglomération du Douaisis (CAD) a impulsé en 2008 sa dynamique en matière d’alimentation durable – sans en porter le nom à cette époque – au départ du dispositif «  Trame Verte et Bleue » (portes d’entrée environnement et agriculture).

Dans ce cadre, la CAD a souhaité examiner de plus près la situation des agriculteurs sur son territoire. Pour ce faire, elle a mandaté la Chambre d’agriculture pour réaliser un diagnostic, lequel a montré l’importance du sujet pour le territoire. Les initiatives qui ont suivi (forum, étude ...) ont permis de mûrir la politique agricole et de proposer en 2013 un programme d’actions agricoles et alimentaires, appelé « CAAP’Agglo ».

Chemin faisant, il est ensuite apparu nécessaire d’aller plus loin et d’approcher également le consommateur. C’est ainsi que certains objectifs du CAAP’Agglo (devenu « Agricad ») ont ensuite fait l’objet de développement spécifique.

 

Ainsi, dans le cadre de cette politique agricole, les acteurs locaux de l’agriculture et de l’alimentation ont également construit ensemble un plan d’actions pluriannuel et multi partenarial consacré au développement et à l’accessibilité de la bio sur le territoire, le « Plan BIOCAD ».

 

Plus récemment, cette politique s’est renforcée en se dotant de nouvelles ambitions : faire de l’alimentation un levier du mieux-vivre des habitants du territoire, notamment en développant le volet"santé". Une concertation territoriale a été menée durant 2 ans (2015-2017) avec 106 structures et permis de définir un plan alimentation-santé-environnement, appelée « AlimCAD ».

Pour sa mise en œuvre, un premier appel à projets a été lancé en 2018. Il a permis de financer quatre projets locaux et d’organiser, avec les partenaires volontaires, la première édition de la semaine de l’alimentation durable.

 

Ces 3 programmes composent aujourd’hui le projet d’alimentation territorial du Douaisis (2017), 1er PAT labellisé en Région Hauts de France. Si cette labellisation peut avoir un impact fort sur la mobilisation du territoire, elle est avant tout avant une reconnaissance de ces 10 ans de travail, mené avec de nombreux partenaires.

 

Ces 3 démarches présentent des spécificités communes :

  1. Chacun de ces programmes comprend des actions avec des résultats visibles à court terme et une démarche à plus long terme.

  2. Chacun de ces programmes est le fruit d’une démarche partenariale, menée avec la technique d’animation du « dialogue territorial ». Dans ce cadre, la CAD avait pour rôle principal de favoriser l’interconnaissance des acteurs et de mettre leurs actions en cohérence afin qu’elles aient un impact le plus fort possible. C’est pourquoi le dialogue a été ouvert le plus largement possible (sur base du volontariat) et suscité par diverses techniques d’animations (ex. forum ouvert).

  3. Autre principe-clé de ce dialogue est celui d’horizontalité : toutes les structures, qu’elles que soient leurs moyens (humains, financiers ...) sont situées au même niveau. La reconnaissance octroyée par cette absence de hiérarchie a permis de créer un véritable dialogue sur le territoire de la CAD, générateur d’enthousiasme, de vivacité et de bonne humeur.

 

En questionnement par rapport à l’accessibilité de tous à l’alimentation durable,  la CAD a souhaité s’associer au projet AD-In en devenant opérateur et territoire-pilote du projet transfrontalier.

Des représentants du projet AD-In ont tout d’abord participé au processus de concertation ayant mené à la définition du programme AlimCAD et profité de sa présentation le 17 octobre 2017 pour y présenter aux acteurs locaux présents le diagnostic de territoire réalisé dans le cadre d’AD-In et lancer officiellement le projet sur ce territoire. C’est ainsi qu’en 2018, plusieurs actions ont été menées avec les forces-vives du territoire : un défi avec des citoyens mobilisés par une épicerie sociale et un centre socioculturel, une formation d’ambassadeurs transfrontaliers de l’alimentation durable et une formation-action avec 7 équipes (9 structures).

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carte PNTH

Six communes du Parc Naturel Transfrontalier du Hainaut

Brève description du territoire 

 

Ce territoire transfrontalier comprend les communes belges de Péruwelz, Bernissart et Beloeil et les communes françaises de Vieux-Condé, Condé sur l’Escaut et Fresnes-sur-Escaut.

Les 3 communes belges (43 098 habitants en 2017) se caractérisent par des indicateurs sociaux, économiques et sanitaires comparables aux moyennes hainuyères, souvent plus défavorables que les moyennes régionales : revenus médians et moyens similaires à la moyenne de la Province du Hainaut et de la Wallonie ; un taux de chômage similaire à la moyenne provinciale et supérieur à la moyenne régionale, excepté pour la commune de Bernissart qui présente un pourcentage bien supérieur. En ce qui concerne la part de la population bénéficiant du RIS, les moyennes des 3 communes sont inférieures aux moyennes provinciale et régionale.  

Les communes françaises (27 224 habitants en 2017) se caractérisent par des indicateurs sociaux, économiques et sanitaires défavorables par rapport aux moyennes du Département du Nord, souvent plus défavorables que les moyennes régionales : le revenu médian annuel est inférieur à la moyenne (dont un écart de 4 000€ entre la commune de Condé sur l’Escaut et la moyenne départementale) ; un taux de chômage bien supérieur aux moyennes départementale et régionale (notamment pour la commune de Condé sur l’Escaut qui présente un taux de chômage presque deux fois supérieur à la moyenne départementale) ; la part de la population bénéficiant du RSA est supérieure aux moyennes départementale et régionale (3 fois supérieure à la moyenne départementale pour les communes de Vieux-Condé et Fresnes-sur-Escaut, 5 fois supérieure à la moyenne départementale pour la commune de Condé sur L’Escaut).

 

La valorisation du cadre de vie est un aspect mis en évidence par de nombreux acteurs de ces 6 communes. Les freins liés à la mobilité, la variété des environnements sur une même commune limitent la création de synergie intra-communale et laissent un goût d’inachevé dans la réforme sur la fusion des communes.

Les communes de part et d’autre de la frontière accordent un intérêt particulier pour le maintien de la population, notamment jeune et qualifiée, sur son territoire. De plus, des nombreuses initiatives pour le bien-être du public âgé sont mises en place.

 

Le caractère transfrontalier de ce territoire se perçoit dans les pratiques de vie au niveau de l’éducation et de l’approvisionnement alimentaire. En effet, les familles issues des communes françaises passent régulièrement la frontière pour la scolarisation de leurs enfants, quand les ménages belges choisissent de s’approvisionner pour partie en France.

 

Les 3 communes françaises appartiennent à la Communauté d’agglomération de Valencienne Métropole ce qui induit des collaborations entre elles, notamment au niveau des CCAS et sur le programme « Vivons en forme ». Du côté belge, l’absence de structure supra-communale ne signifie pas qu’il n’existe pas de collaboration entre ces 3 communes. Avec l’initiative BOOST, les 3 CPAS se réunissent autour d’un projet de réinsertion professionnelle.

Ces 6 communes sont situées sur le territoire de parcs naturels (PNPE, du côté belge et PNRSE, du côté français) qui entretiennent une collaboration transfrontalière, qui se traduit notamment au niveau du Parc Naturel Transfrontalier du Hainaut.

 

Pour plus d’information sur ce territoire, vous pouvez consulter le  diagnostic des six communes du Parc Naturel transfrontalier du Hainaut ou sa synthèse (prochainement disponible).

 

Déploiement d’AD-In sur le territoire (en cours) :

 

Visuel (à venir) : Infographie du déploiement d’AD-In sur les 6 communes frontalières du PNTH

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Carrte Binche

Binche

Brève description du territoire :

 

Commune d’environ 33 600 habitants, Binche est caractérisée par une densité de population forte et des indicateurs sociaux, économiques et sanitaires globalement similaires aux moyennes hainuyères et légèrement défavorables à celles de la Wallonie. Les revenus moyen et médian sont égaux aux moyennes hainuyères et légèrement inférieurs aux moyennes régionales. En revanche, le taux de chômage et la part des bénéficiaires du revenu d’insertion sociale ne montrent pas de différences significatives par rapport aux moyennes provinciales et régionales. Selon la CPDT (Conférence Permanente de Développement Territorial), Binche est considérée comme une "petite ville faiblement équipée". Elle compte 49 exploitations agricoles dont une part importante est allouée à la culture industrielle (16.67 %).

 

Le territoire de Binche est un territoire rural avec un pôle urbanisé situé au centre d’un triangle reliant les 3 villes de La Louvière, Charleroi et Mons. Si les exploitations agricoles sont nombreuses sur le territoire, les initiatives de ventes directes à la ferme sont actuellement inexistantes. Une initiative intéressante est mise en place par le CPAS permettant d’allier insertion sociale et développement durable via une formation en maraîchage. Binche est une commune où le folklore et la vie associative sont omniprésents notamment grâce à son célèbre carnaval. Quatre structures d’aide alimentaire sont réparties sur les différentes anciennes communes de Binche offrant une bonne couverture du territoire.

 

Pour plus d’information sur ce territoire, vous pouvez consulter le diagnostic de Binche ou sa synthèse.

 

Déploiement d’AD-In sur le territoire (en cours) :

Visuel (à venir) : Infographie du déploiement d’AD-In sur Binche