Dispositifs et outils de gouvernance

Face à des enjeux économiques, environnementaux, sociaux, éthiques et de santé semblables, se déploient des dynamiques alimentaires territoriales spécifiques, longues et complexes,  avec des acteurs investis, des portes d’entrées, des dispositifs de gouvernance, des initiatives ... qui peuvent être différents et/ou comparables mais quoiqu’il en soit, permettent de fédérer des acteurs autour d’un projet de territoire qui fait sens pour eux.

Pour ce faire, les acteurs peuvent s’appuyer et s’approprier des dispositifs et outils de gouvernance.

 

 

Les Projets Alimentaires Territoriaux 

 

Les Projet Alimentaires Territoriaux (PAT) sont l’émanation d’une loi française, celle d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt (2014).  Ce texte prévoit que les PAT soient élaborés de manière concertée à l’initiative  des acteurs d’un territoire. Ils visent à donner un cadre stratégique et opérationnel, à des actions partenariales répondant aux enjeux sociaux, environnementaux, économiques et de santé. L’alimentation devient alors un axe intégrateur et structurant de mise en cohérence des politiques sectorielles sur ce territoire. 

Plus d’infos ici.

 

Quelques exemples de PAT pour s’inspirer :

  1. le PAT de la CAD (lien avec rubrique précédente)
  2. « La Boucle Alimentaire Vertueuse » de la Région d’Audruicq (lien avec rubrique précédente)

  3. le PAT du Parc Naturel Scarpe Escaut

  4. Plus d’exemples ici

 

 

Le Pacte de Milan 

 

Le pacte de Milan est un instrument international qui a pour objectif le développement d’un système alimentaire territorial durable. Cet outil s’adresse principalement aux villes et collectivités locales et est signé sur une base volontaire. Dans le monde, ce sont plus d’une centaine de collectivités qui ont actuellement signé ce pacte.

Ses axes prioritaires sont les suivants :

  • Gouvernance alimentaire locale
  • Promotion d’une alimentation durable et de bonne nutrition
  • Assurer l’équité sociale et économique
  • Appuyer la production alimentaire
  • Approvisionnement et distribution alimentaires
  • Prévention du gaspillage alimentaire

 

Pour favoriser cette gouvernance locale,  le pacte de Milan encourage notamment la mise en place de Conseils de politique alimentaire.

 

Parallèlement, il existe également la Charte de Milan qui peut être signée à titre individuel (citoyen, association, …) ou par des collectivités de taille plus modeste. En Belgique, la Charte de Milan a été entérinée par plus de 100 signataires.

 

Plus d’infos ici.

 

Liège, un exemple de ville ayant signé le Pacte de Milan 

 

 

Le mouvement Slow Food 

 

Né en Italie dans les années 80, le mouvement international Slow Food se transpose dans différents pays au départ de conviviums c’est-à-dire des petites communautés de personnes qui défendent l’accès de tous à une alimentation bonne, propre et juste.

 

Slow Food veut rendre à l’alimentation toute sa valeur et sa place dans la société :

  • en respectant les producteurs par un juste prix en rémunération de leur travail
  • en respectant la nature et l’environnement et en protégeant la biodiversité
  • en valorisant les saveurs et les traditions locales issues de chaque terroir et de chaque culture

 

Le mouvement est actuellement présent dans plus de 160 pays. Il y a respectivement une dizaine et une trentaine de conviviums en Belgique et en France.

 

Plus d’infos ici.

 

Silly, un exemple de ville Slow Food

 

Ville en transition :

 

Né en Grande-Bretagne en 2006, le mouvement de la Transition incite les citoyens d’un territoire à prendre conscience des défis auxquels ils sont confrontés (cf. pic du pétrole, changement climatique ...) et à y faire face en proposant, partageant et améliorant collectivement des solutions innovantes, en tenant compte de leurs ressources et de leurs enjeux.

Cette approche est actuellement présente dans plus de 50 pays et fait l’objet de milliers d’initiatives.

 

Plus d’infos sur https://www.reseautransition.be/ (BEL) et https://www.entransition.fr/ (FR).